• Dans son n° du 16 avril, le magazine Télérama publie un texte de la romancière japonaise Hiromi Kawakami.

     

     Image de "Hiromi Kawakami"

    Elle revient sur le sentiment d'impermanence qui est un des traits caractéristiques de la mentalité japonaise et qui sous-tend bien des textes de la littérature nippone ("La vie est l'instabilité même").

    Elle replace l'homme au milieu d'une nature "impartiale" et cruelle ("L'homme, ... la vie est éphémère ... je ne suis qu'une chose insignifiante"). On comprend mieux alors une certaine forme de "renoncement" devant les forces de la nature, autre "notion profondément ancrée dans la mentalité japonaise".

    Mais cette résignation devant les catastrophes, Hiromi Kawakami ne la ressent plus lorsqu'il s'agit de dénoncer les responsabilités des hommes politiques et tous ceux qui les ont élus : "Nous qui avons la chance de posséder cette notion de l'impermanence, nous n'avons pas été capables de l'appliquer à nos centrales [...] nous qui avons permis pour notre confort l'installation de la centrale de Fukushima loin de la capitale".

    Elle conclut en écrivant qu'évidemment tout cela "imprégnera ses romans à venir".


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  • A voir en ce moment à un peu plus d'une heure de Douai en TGV :

    à la Maison de la Culture du Japon, une exposition, Le Japon, royaume des personnages, s'intéresse à l'omniprésence des personnages dans la vie quotidienne des Japonais (petits comme grands). Un article très détaillé ici  

    Coupe du Monde de football

      

    ... et toute l'année (mais particulièrement au printemps), les musée-Jardins Albert Kahn à Boulogne Billancourt vous replongent dans l'atmosphère de Nikko et d'autres sanctuaires shintos

    Jardin A Kahn

      Jardin A Kahn

     


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  •     Une preuve, s'il en fallait une, de la grande capacité des Japonais à se relever après une catastrophe naturelle de grande ampleur : un mois à peine après avoir été englouti par la vague noire du tsunami, l'aéroport de Sendaï rouvre ses pistes ce mercredi 13 avril.

     A passenger jet plane from Tokyo arrives at Sendai Airport in the town 
of Natori in Miyagi prefecture, Japanon April 13, 2011. Sendai Airport 
resumed its operation after it was hit by a tsunami and a massive 
earthquake last month. The message 'Fight Japan' is painted on the 
plane's body. Photo: AFP/Getty Images / SL

        Malgré la centrale de Fukushima et les répliques sismiques incessantes, le Japon et ses habitants reviennent petit à petit à une vie normale. On ne peut que s'en réjouir et nous les soutenons tous. 

     


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  • L'année dernière, nous rencontrions l'écrivain Nagashima Yû au siège des Editions Kodansha à Tokyo (rubrique "photos de notre voyage", "rentrée des classes à Tokyo").

    Avec Nagashima Yû dans le monte charge !

    Depuis, les échanges se sont maintenus. Yuka nous propose la traduction d'un message de Nagashima Yû ainsi qu'un jeu auquel il nous invite à participer. Quel honneur ! Tout le monde peut jouer, corotzilleur-se ou pas

    Traduction du message de Nagashima Yû

    "Merci  beaucoup pour votre message. Ne vous inquiétez pas. Je vais très bien. Mon ami Fukunaga aussi. Les éditeurs de Kodansha n’ont rien eu.

    Les usines de papier ont subi un grand dommage et l’environnement éditorial est perturbé. Symbole de cette situation : l’annulation d’un numéro de « Jump », magazine hebdomadaire de manga pour garçons à fort tirage. Mais ce n’est pas grave  tant qu’on est vivant.

    Le 11 mars, à Tokyo, presque tous les trains se sont arrêtés. Un grand nombre de personnes ont marché des heures pour rentrer à la maison.

    On éteint les illuminations et le grand écran de Shibuya que vous avez dû regarder. La vue nocturne de Shibuya est complètement différente. C’est un peu plus sombre dans le train car l’éclairage est atténué. Cela m’a rappelé le métro de Paris. Les centrales électriques et l’électricité sont comme un « symbole » de «l’attitude à l’égard de la vie ». J’ai l’impression que tous les Japonais commencent à réfléchir sur leur attitude à l’égard de la vie.

    J’ai commencé un jeu pour me délasser car j’avais le cafard en ne regardant que des images spectaculaires comme celles du tsunami et des explosions dans la centrale nucléaire.

    Ca s’appelle « Qu’est-ce que c’est ? »

    Le 13 au soir, 3 jours après le tremblement de terre, j’ai fait une page web qui explique les règles et j’ai fait une annonce sur Twitter.

    http://www.n-yu.com/nande_show/index.html

    Ca a été bien animé. 200 personnes y ont participé en répondant à la question et en admirant les échanges des autres. Sans doute y avait-il beaucoup de personnes qui étaient déprimées à cause du séisme.

    Je pense qu’on peut jouer à ce jeu en français. Est-ce que je peux poser des questions aux élèves du lycée Corot ? Si oui, je vous envoie des questions par mail.

    Et je serais heureux si vous posiez une question aux participants japonais de ce jeu.

    Regardez le mot-clic #nande_show et vous verrez qu’il y a encore beaucoup de personnes qui s’amusent à ce jeu. Si vous y participez, ce sera plus original et cela donnera à d’autres participants l’impression d’être reliés au monde, ce qui leur fera plaisir.

    Je n’ai pas l’intention de vous déranger car je sais bien que vous êtes occupés mais je suis très content de recevoir votre message. Transmettez ma reconnaissance à Monsieur François et à tous les membres de Corotzilla. J’espère vous revoir bientôt."

    Yû Nagashima.

     

    Traduction du site du jeu « Qu’est-ce que c’est ? »

     Qu’est-ce que c’est « Qu’est-ce que c’est ? » ?

     -C’est un jeu que vous retrouvez dans un épisode de la dernière œuvre de Nagashima Yû. Ce dernier nous propose de jouer entre nous en français mais aussi de jouer avec les participants japonais !

    Règles

    Vous désignez un interrogateur.

     L’interrogateur prépare une question et présente seulement le début de cette question (il cache pour le moment la fin de la question). La question peut être n’importe laquelle, soit concrète ou imaginaire.

    Ex1) Question préparée : Qu’est-ce que vous en pensez en vous regardant dans la glace ?

            Question que vous posez : Qu’est-ce que vous pensez ?

    Ex2) Question préparée : Qui c’est qui a mis une balle entre les rayons de son vélo ?

            Question que vous posez : Qui c’est ?

    Ex3) Question préparée : Pourquoi vous marchiez sous la pluie sans parapluie ?

            Question que vous posez : Pourquoi ?

           *Si la présence du sujet ou du verbe limite la liberté des réponses, vous pouvez les omettre.

    Ex4) Question préparée : Vous aimez « THE BEATLES » ?

            Question que vous posez : Vous aimez ou pas ? et pourquoi ?

           *Il ne vaut mieux pas demander « vous aimez ? » car c’est plus intéressant que les répondeurs répondent avec plus de mots.

     Les répondeurs répondent sans connaître la fin de la question.

    Ex3)Vos réponses : Parce qu’il pleuvait.

                               Ou : Parce que c’est la décision du gouvernement.

    *Il ne s’agit pas de donner la bonne réponse. Vous pouvez donc ne pas répondre à la question :

    Ex) Votre réponse : Bah, je ne peux pas le dire devant le public.

     Après que tout le monde a répondu, l’interrogateur  présente la question complète.

     Vous comparez la question complète avec les réponses obtenues. Si la réponse est incohérente par rapport à la question, elle doit alors être justifiée par celui ou celle qui l’a formulée. L’essentiel de ce jeu est de vous amuser du décalage entre la question et la réponse. Ce qui est important n’est pas de donner la bonne réponse mais d’essayer d’interpréter, de justifier votre réponse pour qu’elle paraisse plausible. Bref, vous essayez d’imaginer la situation dans laquelle votre réponse absurde peut être possible.

    Vous désignez un autre interrogateur. Vous pouvez être interrogateur et répondeur en même temps. Dans ce cas-là chacun présente une question et répond aux questions des autres.

    En résumé :

    Nagashima Yû vous propose d’être d’abord les interrogateurs :

    1.     Imaginez des questions complètes en vous inspirant des exemples donnés.

    2.     Envoyez-les à l’adresse corotzilla@orange.fr 

    3.     Vos propositions (nous en sélectionnerons 2 ou 3) seront transmises à Yuka qui les traduira en japonais et les enverra à Nagashima Yû qui les mettra en ligne sur le jeu au Japon. Il donnera d’abord le début de vos questions, attendra des réponses, puis dévoilera les questions complètes. Les participants dont les réponses seront incohérentes devront se justifier en trouvant une explication acceptable.

    4.     Les réponses obtenues au Japon seront traduites pas Yuka qui nous les transmettra.

     Nagashima Yû souhaite aussi nous poser des questions :

    1.      Il va envoyer une question à Yuka qui va la traduire en français.

    2.      Yuka va nous envoyer le DEBUT de la question.

    3.      Nous imaginons des réponses que nous communiquons à Yuka qui va les traduire en japonais pour Nagashima Yû.

    4.      Yuka nous révèle la question complète.

    5.      Ceux dont les réponses sont incohérentes devront trouver une explication acceptable.


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  • Le géographe Philippe Pelletier (certains se souviendront qu'il nous a rendu visite en février 2010) donne une analyse très développée et très éclairante des derniers événements catastrophiques au Japon et de la manière dont il en a été fait état dans la presse de nos pays.

    Effet dévastateur du séisme et du tsunami de mars 2011 sur un terminal de conteneurs, Sendai (Itsuo Nouye)

    Une leçon de géographie vivifiante et bienvenue pour mettre un peu d'ordre dans le flot des images spectaculaires et des commentaires à l'emporte-pièce.

    A lire dans la revue en ligne EchoGéo


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