De MF

Si vous passez par Paris, précipitez-vous au Grand Palais pour les derniers jours de l’expo consacrée à Hokusai !

L’exposition suit un parcours chronologique sur deux étages. Chaque salle est ainsi consacrée à une période dans la carrière du maître de l’estampe ce qui permet au visiteur de suivre l’évolution de son travail. C’est donc à la fin de l’expo que votre regard s’arrêtera sur ses œuvres les plus célèbres issues de la série des Trente-six vues du mont Fuji dont l’ukiyo-e la plus emblématique reste bien sûr La Vague au large de Kanagawa. Mais avant d’en arriver là, Hokusai, qui s’est aussi appelé Katsukawa Shunrô, Sôri, Katsushika Hokusai, Taitô et enfin Gakyô Rôjin Manji (« Manji, le Vieil Homme fou de peinture »), a produit des portraits d’acteurs de kabuki, des estampes bon marché, des calendriers illustrés, des gravures, des illustrations de poèmes ou de livres épiques (les yomihon), sans oublier les 15 carnets de « Hokusai manga » qui regroupent plus de 3000 dessins, véritables manuels à l’usage des artistes.

Au-delà de ces différentes périodes, ce qui frappe c’est la précision du trait, l’équilibre des compositions et cette incroyable capacité à reproduire le quotidien du Japon de la fin du 18^ème siècle et du début du 19^ème siècle.

En sortant de cette très belle et très riche exposition, on comprend mieux pourquoi le dessin et le manga sont si importants dans la culturelle japonaise. Hokusai a véritablement posé les bases du manga moderne.

Pour compléter cette visite, Corotzilla vous recommande vivement l’expo « Dessins du studio Ghibli, les secrets du Layout pour comprendre Takahata & Miyazaki » au musée Art Ludique à Paris.

Plus de 1300 dessins, ou « layouts », originaux issus des studios Ghibli sont exposés jusqu’au 1^er mars. Chaque layout représente un plan du film tel que vous le voyez à l’écran. Outre le dessin en lui-même avec ses décors et ses personnages, chaque layout comporte des annotations sur les mouvements de caméra, la vitesse de tournage, le décor… Le visiteur prend soudain conscience qu’un film d’animation mêle talent artistique et rigueur technique.

Et surtout avec cette expo, qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes, c’est le bonheur de retrouver les personnages de Ponyo ou de Porco Rosso, les incroyables engins volants imaginés par Miyazaki, les paysages de Totoro mais aussi des séries plus anciennes comme Sherlock Holmes.